L'église de la Sainte-Trinité-Saint-Augustin (1856-1862), oeuvre de l'architecte Béziers-Lafosse et édifiée à l'emplacement d'une église primitive. Saint Sauveur était l'ancien titulaire de l'église de Plerguer, qui célébrait sa fête à la Trinité ; il y existait même une fondation de cierge qu'on allumait tous les dimanches devant l'image de la Sainte-Trinité. Cette église se composait d'une nef terminée par un chevet droit et accompagnée de deux chapelles ; l'une de ces chapelles, grande et ancienne, dépendait de la seigneurie de Beaufort et communiquait avec le chanceau par une arcade ; l'autre fut construite vers 1635 par le recteur d'alors, pour y établir la confrérie du Rosaire ; ce recteur y choisit sa sépulture et le seigneur de Beaufort y apposa ses armoiries. Le sire de Combourg était reconnu comme seigneur supérieur de Plerguer, mais l'abbé du Tronchet et le seigneur de Beaufort se disputèrent longtemps les droits de fondation et de prééminence en cette église. Dès 1542, François de Châteaubriant, seigneur de Beaufort, obtint de l'ordinaire la reconnaissance de ses privilèges. En 1666, voici en quoi consistaient les prééminences de Beaufort en l'église de Plerguer : Dans une grande vitre posée derrière le maître-autel étaient les armoiries des sires de Beaufort et de Châteaubriant avec leurs alliances, ce qui remplissait toute la verrière. Au bas du marchepied de cet autel se trouvait une tombe sur laquelle on voyait en relief un écusson écartelé de Châteaubriant et du Guesclin, sur le tout de Beaufort. Dans le chanceau, du côté de l'évangile et joignant la balustrade, étaient deux bancs à queue blasonnés des mêmes armes et remplissant une arcature pratiquée dans la côtale du choeur ; près de ces bancs était une autre pierre tombale également armoriée, et au-dessus des bancs, dans le fond de l'arcature, étaient les armes de Beaufort : de gueules à trois écussons d'hermines. Enfin, tout le chanceau était prohibitif au seigneur de Beaufort. Mais, outre cela, il y avait une « grande chapelle séparée du chanceau », dans laquelle se trouvaient les armoiries des sires de Beaufort et un tombeau élevé de deux pieds de terre, enfoncé sous une arcature dans la muraille et chargé d'écussons aux armes de Beaufort. Enfin, au dedans et au dehors de l'église était peinte une litre présentant les blasons de Beaufort et de Châteaubriant. Quelques particuliers, tels que les seigneurs de Séven et de la Chapelle-Vauclair (en Saint-Georges de Gréhaigne), avaient aussi dans la nef des bancs et tombeaux armoriés, mais ils en rendaient aveu au seigneur de Beaufort. Malgré tous ces intersignes plaidant en faveur des sires de Beaufort, l'abbé du Tronchet n'en maintenait pas moins ses prétentions au droit de fondateur de l'église de Plerguer ; après d'interminables procédures, un arrêt du Parlement de Bretagne lui donna tort en 1732 et maintint définitivement le seigneur de Beaufort dans la paisible possession de ses droits (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine). Cette ancienne église de Plerguer a disparu pour faire place à une construction de style ogival flamboyant, oeuvre de M. l'architecte Beziers-Lafosse ; elle se compose de trois nefs que précède une façade monumentale surmontée d'une tour. Cette église fut commencée en 1856 et finie en 1861 (ou 1862), et l'on y lit cette inscription : Mre Pierre Moulin, recteur ; M. Gustave de Gouyon de Beaufort, maire. 1856. Depuis 1839 l'église de Plerguer a saint Augustin pour patron et la Trinité pour titulaire (Pouillé de Rennes) ;
L'ancien manoir de la Ville-Morin (XVIème siècle). Propriété de la famille Salliou en 1513 ;
L'ancien manoir de Seven ou la métairie (XVI-XVIIIème siècle), située à Sévin ou Seven. Propriété de la famille Boutier ou Bouthier (au XVIème siècle) ;
Le château de Beaufort (XVII-XIXème siècle). Luc-Jean de Gouyon de Beauvais, ancien officier, était devenu seigneur de Beaufort en Plerguer par son mariage, en 1751, avec l'héritière de cette terre, sa cousine Sophie de Gouyon. Cette dame mourut sans enfants en 1765, mais par l'effet d'une donation mutuelle l'époux survivant conserva le domaine où il était installé et se remaria avec une autre de ses cousines Antoine-Louise de Gouyon de Launays-Comats en 1766. C'est l'aînée des nombreux enfants issus de cette union qui épousa, en 1785, Félix-Victor Locquet de Granville, le gendre pour lequel M. de Beaufort eut la pensée d'acheter le château de Combourg, qui d'ailleurs n'était pas à vendre " M. de Gouyon de Beaufort était membre de la Commission de la Navigation intérieure aux Etats (1665), ce qui indique qu'il y jouissait d'un certain crédit. Ce château est transformé en Monastère vers 1950.
L'ancien prieuré de Saint-Pétreuc, situé au village de Saint-Pétreuc. Il dépendait jadis de l'Abbaye du Tronchet. Sa chapelle est sécularisée. « De sable, au bâton prioral d'or, accosté des lettres S. P. de même » (Armorial général ms. de 1698). Ce prieuré, fondé dans la paroisse de Plerguer, évêché de Dol, était dédié à saint Pétreuc, prince breton mort religieux et particulièrement honoré dans l'abbaye de Saint-Méen .D'après une Déclaration de 1679, le prieuré de Saint-Pétreuc se composait de ce qui suit : « Une maison principale au bout de laquelle, vers le Midi, il y a une chapelle ; — une métairie ; — deux bailliages en Plerguer, appelés l'un le bailliage de Saint-Pétreuc, et l'autre le bailliage du Bourg ; — un dîmereau, à la dixième gerbe, sur toutes les terres dépendant de ces deux fiefs ; — une basse et moyenne juridiction » (Archives Nationales, P. 1707). Le village de Saint-Pétreuc existe encore, non loin du château de Beaufort. Depuis peu d'années, la chapelle priorale a été en partie détruite, ou plutôt convertie en maison d'habitation ; elle se trouve à l'entrée du village, et ses encoignures sont encore reconnaissables .
L'ancien manoir de la Ville-Morin (XVIème siècle). Propriété de la famille Salliou en 1513 ;
L'ancien prieuré Saint-Lunaire de la Barre, aujourd'hui disparu, et jadis membre de l'abbaye du Tronchet. Ce prieuré se trouvait au village de la Barre, paroisse de Plerguer, évêché de Dol, sur le bord de la route actuelle de Dol à Dinan ; la chapelle priorale était un peu à gauche de la route, du côté de Beaufort. Ce sanctuaire n'existe plus ; mais on raconte que la statue du saint patron, subsistant encore, fut brûlée de nos jours par une fille de mauvaise vie qui en fut immédiatement punie par la perte de la vue.
La croix (moyen âge) chargée d'une croix de Malte et située au carrefour du Fresne (Village du Fresne) ;
La croix du château de Beaufort (XVIème siècle). Cette croix se trouvait jusqu'en 1850 dans le cimetière de Roz-Landrieux ;
L'ancienne Chapelle Saint-Lunaire, ancienne dépendance du prieuré de la Barre. Elle se trouvait dans le Village de la Barre et relevait jadis de l'Abbaye du Tronchet ;
L'ancienne Chapelle Le Désert, située route de Baguer-Morvan à Miniac-Morvan ;
L'ancienne chapelle de Vauclair. La chapelle de Vauclair dépendait de ce manoir. En 1578 Jean Guéhéneuc, seigneur de la Barre, y épousa Jeanne du Breil (Pouillé de Rennes) ;
L'ancienne Abbaye bénédictine du Tronchet, située route de Lanhélin. Cet ancien prieuré est donné en 1133 et 1147 par le sénéchal de Dol, Alain, fils de Jourdan, comme prieuré à l'Abbaye de Tyron (diocèse de Chartres) et devient abbaye en 1170. L'abbaye est réformée au début du XVIIème siècle par la Congrégation de Saint-Maur et reconstruite à la même époque. Cette dernière abbaye du XVIIème siècle comprend l'église et les bâtiments claustraux. Elle possédait aussi jadis un colombier .
A signaler aussi :
Le menhir (époque néolithique), encore surnommé "la Pierre du Domaine" ;
L'ancien manoir du Puis-Salliou, situé route de Saint-Guinoux. Propriété de la famille Salliou en 1513 ;
L'ancien manoir de la Motte ou de la Motte-Choursin, situé route de Saint-Guinoux. Propriété de la famille le Sage en 1513 ;
L'ancien manoir de la Ville-Gouron, situé route de Saint-Guinoux. Propriété de la famille Uguet seigneurs de Larchez, puis de la famille de la Montelière en 1513 ;
L'ancien manoir du Lessart, situé route de Saint-Guinoux. Propriété de la famille de Lanvallay en 1513 ;
L'ancien manoir du Grand-Lantrichet, situé route de Saint-Guinoux. Propriété de la famille Guéhéneuc en 1513 ;
L'ancien manoir du Petit-Lantrichet, situé route de Saint-Guinoux. Propriété de la famille le Saicher, puis de la famille le Sage en 1513 ;
L'ancien manoir de Belestre, situé route de Dol-de-Bretagne. Propriété de la famille de Chateaubriand en 1513 ;
L'ancien manoir de la Touche. Propriété de la famille Salliou, puis de la famille le Guen en 1513 ;
L'ancien manoir de la Moignerie. Propriété de la famille Visdegrain en 1513 ;
L'ancien manoir de la Poterie. Propriété de la famille de la Chapelle en 1513 ;
L'ancien manoir des Rochards, situé route de Lanhélin. Propriété de la famille de Hindré en 1420, puis de la famille de Chateaubriand en 1513 ;
L'ancien manoir du Bignon, situé route de Lanhélin. Propriété de la famille de Penneleuc en 1513 ;
L'ancien manoir de la Tessonnière, situé route de Lanhélin. Propriété de la famille de Cherrueix seigneurs de la Jugandière en 1513 ;
L'ancien manoir du Tertre-Fin, situé route de Miniac-Morvan à Lanhélin ;